A House of Clay
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Date de parution : 01/10/2023
Dimensions 23 x 29 cm / 120 pages
ISBN 9781912719440
Bredahl crée des espaces pour l’énergie et le pouvoir féminins à travers une pratique continue et autoréflexive de portraits tendres et intimes.
Comment créer de la sécurité et de l’empathie par le biais de l’art du portrait ? Dans Love Me Again, la photographe et réalisatrice danoise Michella Bredahl explore l’énergie féminine à travers une décennie de portraits intimes d’amies et de connaissances, réclamant par le biais du portrait un espace de responsabilisation pour que cette énergie puisse s’exprimer entièrement pour ses propres besoins et raisons, sans honte.
Comme la lignée des femmes portraitistes influentes qui l’ont précédée – Goldin, Day, Sarfati et Lawson, pour n’en citer que quelques-unes -, les portraits de Bredahl naissent d’une introspection et d’un examen de conscience, trouvant les parties manquantes d’elle-même dans les regards arrêtés, les poses langoureuses et les espaces intimes des autres. Élevée dans un environnement familial turbulent au sein du quartier résidentiel vulnérable de Høje Gladsaxe, à l’extérieur de Copenhague, l’artiste s’est finalement retrouvée devant l’appareil photo, repérée comme modèle à un âge précoce : objectivée, regardée, soumise aux caprices des hommes et du pouvoir.
Love Me Again est un exercice visant à reprendre ce pouvoir, en situant l’essence de la féminité à côté de la sexualité, de la sécurité et de la réalité non filtrée de ses sujets. Bredahl s’enfonce dans la sécurité de la maison, montrant des femmes et d’autres personnes dans leur état le plus détendu, le plus langoureux, le plus multidimensionnel et le plus naturel : envoyant des textos sur leurs lits en désordre, se câlinant par un matin froid, fouillant dans l’armoire à pharmacie ou attendant que la baignoire se remplisse. La famille que Bredahl s’est choisie, ce sont les gens qu’elle photographie, cherchant en eux une reconnaissance où elle revisite le traumatisme de la sphère domestique, créant quelque chose de beau et de valorisant grâce à l’appareil photo, à elle-même et aux gens qu’elle veut défendre et perpétuer, au-delà des mots et du langage.
Avec l’arrivée d’une nouvelle voix dans le domaine du portrait, Love Me Again ne tente pas d’aplatir l’identité et l’expérience à des clichés d’autonomisation, d’émancipation ou de résistance, mais montre plutôt avec grâce et solidarité les miracles tranquilles de la féminité contemporaine et le pouvoir de la joie féminine.