When you point a finger, three are pointing back

Le joueur de football croate Mateo Kovačić a fait les gros titres dans le monde entier lorsque, après avoir perdu la finale de la Coupe du monde de la FIFA en 2018, il a entonné une chanson nationaliste de retour chez lui à Zagreb.

Pour Lana Mesić (NL), née en Croatie, ce fut un moment d’émotions mitigées : elle était attristée de voir le passé déchiré par la guerre de la Croatie s’infiltrer si librement et sans complexe dans toutes les fibres de la société. Mais ce fut aussi le point de départ d’un examen visuel du rôle et de la signification de l’image de l’ennemi dans son enfance fragmentée en ex-Yougoslavie et de la manière dont cette histoire résonne encore aujourd’hui.

L’histoire complexe et les frontières contestées qui ont façonné les pays de l’ex-Yougoslavie constituent la scène sur laquelle Mesić tisse de nouveaux récits personnels. À la lumière des récents développements politiques en Europe, le livre nous encourage à réfléchir à nos propres expériences. En les mettant en lumière, il contribue à contrer les récits nationalistes qui dominent le paysage politique actuel. Mais est-il possible de concilier les effets négatifs et positifs du nationalisme ?

When you point a finger, three are pointing back est composé de photographies, de coupures de journaux, d’extraits de programmes télévisés, de rumeurs, de conversations chuchotées, d’histoires écrites et de reliques méticuleusement fabriquées à partir d’allumettes et de boîtes d’allumettes.