Källström-Faldt

Dans leur pratique, Klara Källström et Thobias Fäldt font un usage intensif des références et des juxtapositions historiques pour donner un sens au présent, y compris au statut de la photographie. Ils nous invitent à critiquer les récits dominants sur le monde d’aujourd’hui, tout en examinant la manière dont la photographie est utilisée dans la création de ces récits. L’un des principes directeurs de leur œuvre est l’écart entre ce qui est visible et ce qui est raconté. En explorant les limites, les défis et les possibilités de la photographie, les artistes cherchent à dévoiler et à exposer des parties négligées de l’histoire officielle et des récits contemporains. C’est là que résident les nuances, les perspectives critiques et les questions. Ces histoires sont inconfortables et difficiles. Elles n’auraient probablement pas de place dans la sphère publique si elles n’apparaissaient pas dans les projets de Källström-Fäldt. Le travail exhaustif des artistes sur Julian Assange et WikiLeaks est peut-être l’exemple le plus frappant de leur engagement à explorer des récits qui n’entrent pas dans un certain moule. Le projet en cours examine l’image médiatique d’Assange à la suite de sa dénonciation des crimes de guerre américains. En cherchant à combler les lacunes de l’histoire d’Assange, les artistes mettent en lumière les forces antidémocratiques et les attaques contre la liberté de la presse. S’inspirant de leur travail, Duncan Forbes, responsable de la photographie au Victoria and Albert Museum de Londres, a rédigé un essai sur la manière dont Källström-Fäldt abordent les questions de conscience historique et de processus historique dans leur travail.